Le modèle alimentaire qui s'est imposé dans tous les pays industriels malgré les traditions et héritages régionaux n'est pas durable.
Ses caractéristiques sont dangereuses, non seulement pour la santé, mais surtout pour l'environnement:
- l'agriculture utilise de trop grandes quantités d'engrais,
pesticides et autres produits nocifs pour la qualité des sols et de
l'eau,
- l'industrie agro alimentaire prépondérante propose des
aliments de plus en plus transformés et assaisonnés de produits
chimiques et autres additifs,
- l'offre de produits beaucoup trop large conduit à un gâchis
inconcevable, et ne tient plus compte des saisons ni des kilomètres à
parcourir jusqu'à notre caddie.
On constate en parallèle les changements profonds de nos comportements alimentaires suivants: la prédominance des protéines de source animale (due à une baisse de la consommation de céréales et de légumineuses, contre une explosion de celle de viande et de produits laitiers), une augmentation considérable de la consommation en matières grasses et sucres, et enfin la perte en vitamines, minéraux et fibres due à la phase de transformation industrielle.
Ce modèle n'est pas généralisable aux pays en développement, pour des raisons évidentes: terres cultivables insuffisantes (produire la même quantité de protéines animales exige de 3 à 15 fois plus de surface que pour la produire sous forme végétale), et la consommation d'énergie nécessaire est trop élevée et coûteuse.
Par ailleurs, cette alimentation contribue à l'augmentation des risques de maladies, notamment cancer, maladies cardio-vasculaires et diabète.
L'agriculture de demain, proche de l'agriculture biologique d'aujourd'hui, devra employer tous les acquis de la science et des technologies modernes pour devenir a la fois productive et durable. Mais il faut aussi dès aujourd'hui changer nos habitudes: manger beaucoup moins de viande, cesser d'importer des produits hors saison, redécouvrir les aliments complets et non transformés.
Reste à savoir si nous saurons adopter ces changements sans avoir à subir d'abord une crise mondiale. Or, la place croissante des OGM, l'offre de produits de plus en plus élaborés par l'industrie agro alimentaire, tout autant que le manque de courage de s'opposer aux lobbies agricole et alimentaire n'incitent pas à l'optimisme.
Julie
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