Le président Correa propose de renoncer à l’exploitation d’un immense gisement pétrolier de l’Amazonie équatorienne à condition que la communauté internationale indemnise son pays.
Le 24 septembre dernier, le président de l’Équateur a proposé devant les Nations Unies de (Isphingo-Tambococha-Tiputini) dans une zone appelée Yasuni et déclarée réserve de la biosphère en 1989 par l’UNESCO. L’exploitation aurait rapportée 760 millions de dollars par an à l’Équateur.
Cette proposition de renoncer au pétrole de Yasuni est à la base une initiative des ONG qui luttent depuis des décennies contre l’exploitation pétrolière sauvage en Équateur.
Mr Correa a exigé en contrepartie de cette mesure dont les bienfaits environnementaux profiteraient « à toute la planète », une indemnisation minimale de la communauté internationale qui représenterait la moitié de ce que l’Équateur gagnerait en exploitant le gisement.
Le président Correa a conclu son intervention à l’ONU ainsi : « la proposition équatorienne revient à repenser la notion de valeur. Dans l’économie de marché, le seule valeur possible est la valeur d’échange, le prix. Pour la première fois, un pays pétrolier, l’Equateur-où le tiers des recettes de l’Etat provient de la manne pétrolière-renonce à ses richesses pour le bien-être de l’humanité toute entière et invite le monde a participer à cet effort à travers une juste indemnisation, pour qu’ensemble nous jetions les bases d’une civilisation plus humaine et plus juste. »
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